A D R A S S

Renseignements généraux

L’Association pour le Développement de la Recherche Appliquée en Sciences Sociales, ADRASS, est un bureau d’études belge fondé en 1982 sous la forme juridique d’une association sans but lucratif (M.B 3542/82 et annexes du 15-09-2004).

L’ADRASS est réellement active depuis 1984. Ses ressources proviennent exclusivement de contrats de recherche conclus principalement avec :

  • Les Cabinets ministériels et les administrations publiques belges fédérales, communautaires ou régionales. A titre d’exemple, L’ADRASS a réalisé des travaux pour les ministres Dehaene (Affaires Sociales), Hansenne (Emploi et Travail), Busquin (Affaires Sociales), Onkelinx (Enseignement francophone), Eyskens (Economie), Liénard (Economie wallonne), Van Cauwenberghe (Ministre-Président wallon) et Marcourt (Ministre wallon de l’économie et de l’emploi). Des travaux ont également été effectués pour l’association « Lire et Ecrire » (projet EQUAL en Wallonie picarde) et pour les administrations publiques en charge de la gestion de l’emploi et du chômage (FOREM et CSEF).
  • La Politique Scientifique : Un contrat a porté sur une prospective démographique des individus et des familles, en partenariat avec l’équipe du professeur Lesthaeghe (VUB). La personne de contact à la Politique Scientifique était Mr. Ward Ziarcho. Par la suite, l’ADRASS a été retenue à deux reprises pour la réalisation de la monographie «Ménages et Familles » des recensements belges de 1991 et 2001 (personne de contact : Bogdan Van doninck). Un financement de la Politique Scientifique a également permis la réalisation d’un important exercice rétrospectif sur la population et l’économie du Borinage, petite région industrielle (charbonnages) belge florissante au 19e siècle et en déclin depuis lors ; la question était de savoir pourquoi cette région, enrichie et promise en son temps à un bel avenir, n’a pas pu se développer durablement. Dans la foulée de cette recherche, l’ADRASS a été le berceau de l’Institut pour un Développement Durable, dont le financement relève presque exclusivement de la Politique Scientifique Fédérale.
  • Les organisations internationales : En 2006, l’ADRASS a assuré pour le compte de la Commission européenne un audit démographique des listes électorales en République Démocratique du Congo. La question était de savoir si les enregistrements des électeurs par sexe et âge étaient acceptables tant du point de vue démographique que statistique, aux niveaux national, provincial et sous-provincial. En 2008, l’ADRASS réalise un travail analogue au Tchad.  Par ailleurs, l’ADRASS apporte, depuis juin 2007, sa contribution à la mise en place d’un fichier national de population en Côte d’Ivoire, dans le cadre de la Modernisation de l’Etat civil et de la constitution des listes électorales, sur financement de l’Union Européenne et de la Banque Mondiale. Précédemment, des expertises ont été réalisées dans une dizaine de pays d’Afrique, sur financement de la Commission Européenne, de diverses agences des Nations Unies ou de la Banque Africaine de Développement. Dans un passé plus lointain, Louis LOHLE-TART, membre de l’ADRASS, a géré l’organisation du recensement des Comores et, lorsqu’il était encore chercheur au Département de Démographie de l’UCL, la réalisation d’une vaste enquête démographique sur la partie occidentale (40% du territoire) du Zaïre (actuelle RDC).

Les membres de l’ADRASS sont affiliés aux principales organisations de démographes (UIESP et CICRED (monde), EAPS (Europe), SDFB (Belgique)).

L’approche scientifique privilégiée par l’ADRASS

L’ADRASS est spécialisée dans l’approche prospective des questions de populations au sein de leurs environnements.

Approche :

L’ADRASS ne limite pas ses travaux à des « rapports d’études » : travaillant de manière intégrée, elle met aussi un fort accent sur la mise au point de méthodologies et d’outils logiciels taillés sur mesure pour des tâches spécifiques; la nécessité de fonder ses travaux sur des données fiables et crédibles a, par ailleurs, fait développer par l’ADRASS un second axe important consacré à la collecte et à la critique des données de base nécessaires. La priorité est donc accordée à la question posée, qui dicte le choix des méthodologies.

Prospective :

L’ADRASS est spécialisée dans l’aide à la décision; elle ne fait pas des « prévisions », des « projections » ou des pronostics : elle s’attache à proposer une vision souple et nuancée des avenirs possibles du système qu’elle étudie, qui permette de prendre en compte et d’évaluer toutes les hypothèses d’évolution spontanée ou d’intervention. La perspective de travail est donc essentiellement dynamique. En ce sens, quelle que soit la nature du « produit » fourni par l’ADRASS, il ne constitue qu’une sélection raisonnée mais limitée des résultats que les outils utilisés permettraient d’engendrer. C’est par référence à cette possibilité permanente d’extension de l’exploitation de ses travaux que l’ADRASS les désigne ordinairement sous le nom générique de « modèles« .

Populations :

La spécialisation de l’ADRASS est fortement orientée vers toutes les situations où des « populations » sont en jeu; par populations, on entend ce qui peut s’analyser en termes d’effectifs (stocks) et de mouvement (flux). L’expérience de l’ADRASS recouvre aussi bien des populations humaines au sens habituel (population d’un pays, d’une région, d’une ville), que des effectifs « naturels », éventuellement réduits (administration, entreprise, congrégation religieuse) ou des catégories sociales (retraités, militaires, enseignants, population scolaire); sont abordables de même des populations non humaines telles que des microbes (études épidémiologiques) ou un parc immobilier. Sous réserve que l’on ait bien affaire à des populations, la seule limite à la portée de ces travaux est fixée par l’imagination du demandeur… Similairement, son expérience dans la collecte et l’analyse de données porte sur toutes sortes de situations en rapport avec de telles populations : de la « mise à plat » de statistiques administratives de toutes natures à l’organisation et à l’exécution d’opérations de taille éventuellement considérable (y compris un Recensement national).

Environnements :

La philosophie globale d’approche intégrée et les méthodologies mises en oeuvre font prendre en considération de très nombreuses inter-relations entre les populations étudiées et le milieu dans lequel elles s’insèrent : système social, économique, scolaire et réglementaire pour étudier des populations actives remises dans la perspective dynamique de l’évolution des qualifications; production agricole et facteurs nutritionnels pour étudier les limites et les impacts de la croissance démographique de pays en développement; superficies et densités d’habitat souhaitées dans le cadre du développement d’une aire urbaine, etc.. Bref, l’approche intégrée et l’usage d’outils méthodologiques créés sur mesure permet de prendre en compte sans a priori l’environnement spécifique de toute population soumise à étude. En matière de collecte, les opérations menées par l’ADRASS prennent en compte autant que nécessaire les éléments qualitatifs et contextuels.

André Lambert & Louis Lohlé-Tart